Projet MARIÉ 2 :
les pharmaciens veulent continuer à s’impliquer dans le dépistage de l’IRC
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est une affection fréquente qui touche plus de 3 millions de personnes en France, dont 20% des plus de 65 ans hypertendus et/ou diabétiques. La non prise en compte de la fonction rénale lors de la prescription médicale est fréquente et a pour conséquence une morbi-mortalité par iatrogénie évitable.
Diverses études ont prouvé qu’impliquer le pharmacien d’officine dans la prise en charge du patient est bénéfique, car il est le professionnel de santé de premier recours que le malade rencontre le plus souvent et dont les compétences de conseil et de contrôle des facteurs de risques sont à valoriser. L’URPS Pharmaciens s’est donc engagée en 2012-2013 dans la coordination de l’étude pilote MARIÉ (Médicaments à Adapter à la fonction Rénale et Iatrogénie Évitable), dont le but était de mettre en évidence le rôle du pharmacien dans le dépistage de l’IRC au sein d’une population à risque, en collaboration avec l’hôpital, les médecins généralistes et les biologistes.
Les résultats de MARIÉ, qui a mobilisé 24 pharmaciens volontaires de la région, ont été encourageants : la connaissance du statut rénal par le pharmacien d’officine a permis d’identifier plus de 40% des mésusages et de les faire corriger dans plus d’un tiers des cas, parmi 52 patients. Cette étude se révèle d’autant plus intéressante qu’il existe à l’heure actuelle très peu d’autres travaux sur l’impact du pharmacien d’officine sur la qualité de la prise en charge médicamenteuse des patients.
La seconde phase de MARIÉ (MARIÉ 2), qui n’a pas encore été lancée, devrait impliquer plus de pharmacies. Elle est construite en partenariat avec le CHRU de Tours, l’URPS Biologistes Centre Val-de-Loire et l’URPS Médecins Centre Val-de-Loire, qui composent également le comité scientifique de l’étude. Elle s’étend sur le territoire de la région et pourrait être développée dans les régions voisines. Pour poursuivre le projet, l’URPS Pharmaciens a répondu en 2016 à un appel à projets de recherche de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) sur le bon usage des médicaments, qui ne l’a malheureusement pas retenu parmi ses priorités. Pour autant, l’URPS Pharmaciens n’entend pas renoncer et recherche d’autres financements pour mener à bien MARIÉ 2.
NOS AUTRES ACTIONS
L’URPS Pharmaciens agit, en lien étroit avec ses mandants, pour préserver le maillage officinal et favoriser l’innovation.