Maillage territorial : alerte de l’URPS Pharmaciens

l’URPS Pharmaciens alerte les maires et conseillers départementaux !

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Votre URPS vient d’adresser une note aux Présidents de Métropole Orléans et Tours, Présidents des Communautés de communes, Présidents des Conseils départementaux des 6 départements de la Région Centre pour les alerter sur les fragilités du territoire pharmaceutique régional et leur faire 4 propositions pour « pérenniser l’accès aux soins et juguler la désertification médicale et pharmaceutique de notre région ».

« De par leur proximité géographique, leur accessibilité et leur disponibilité sur de larges horaires, les 1 031 pharmaciens d’officine libéraux (dits titulaires) de la région sont l’un des maillons de l’accessibilité aux soins dans une région caractérisée par la plus faible densité médicale nationale », rappelle votre URPS, qui « entend jouer un rôle actif, en lien étroit avec ses mandants, pour préserver le maillage officinal et favoriser l’innovation ».

Tous les départements de la région sont fragilisés et concernés par cette situation

En cinq ans, la région a perdu 6 % d’officines, note encore votre URPS, à commencer par l’Eure-et-Loir et le Loiret. La baisse de la démographie médicale a notamment un fort impact sur le maillage territorial en pharmacies, la fermeture d’un cabinet médical entraînant souvent celle d’une officine. « Aujourd’hui, toutes les officines qui sont seules au village, sans prescripteur, sont appelées à disparaître à plus ou moins court terme si elles ne bénéficient pas d’un environnement médical proche », s’alarme votre URPS.

« À moyen terme la désertification médicale va engendrer une désertification pharmaceutique ». Sont en priorité menacés le Cher et le Loir-et-Cher, où 23 à 36 % des pharmacies sont visées par l’absence de médecin ou le départ en retraite imminent de l’unique médecin. Avec une densité de 32 pharmacies pour 100 000 habitants et de 40 pharmaciens libéraux pour 100 000 habitants, notre région se caractérise par une densité pharmaceutique en dessous de la moyenne nationale.

Pour répondre à la problématique de désertification médicale, collectivités et autorités misent sur le développement de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP)

La région en compte aujourd’hui 68 et une trentaine sont en projet. Si l’URPS se réjouit de cette volonté de rendre attractif l’exercice médical regroupé par la création de MSP, elle rappelle que la subsistance du maillage pharmaceutique dépend de la localisation de ces MSP. Cette localisation doit être décidée en tenant compte de la présence d’une pharmacie de proximité, mais aussi des pharmacies environnantes qui sont concernées par la création de cette MSP, et ce, tout particulièrement en milieu rural. L’attrait d’une nouvelle MSP, située à un certain nombre de kilomètres d’un village disposant d’une officine sans prescripteur, induit la fermeture à plus ou moins courte échéance de cette pharmacie.
En conséquence, l’URPS propose que les projets de MSP soient conçus en adéquation avec les zones en difficultés pharmaceutiques et en associant les pharmaciens à leur élaboration.

L’URPS Pharmaciens formule donc ces 4 préconisations pour pérenniser l’accès aux soins et juguler la désertification médicale et pharmaceutique de la région :

  1. Reconnaître le rôle du pharmacien comme professionnel de premier recours : valoriser davantage le pharmacien et ses compétences, afin de permettre une nouvelle offre de soins permettant de préserver l’accès et la qualité des soins. L’accès à la télémédecine au sein d’officines rurales isolées pourrait aussi être étudié.
  2. Soutenir le maillage pharmaceutique : les regroupements pharmaceutiques qui ont vu le jour ces dernières années peuvent être encouragés, mais en restant vigilant afin de ne pas engendrer de déséquilibre du maillage pharmaceutique. Un soutien logistique des autorités et une valorisation des initiatives portées par les équipes officinales engagées doivent être envisagés.
  3. Associer les pharmaciens aux projets de création des MSP : il est nécessaire d’associer les pharmaciens locaux aux réunions de mise en place des MSP, à l’élaboration des projets de santé et aux processus de prise de décision.
  4. Représenter les pharmaciens d’officine dans les instances régionales : considérant que MSP et pharmacies sont complémentaires pour conserver un maillage de l’offre de soins cohérent sur tout le territoire, il serait souhaitable qu’un représentant de l’URPS Pharmaciens du département soit associé aux travaux de chaque délégation territoriale de l’ARS en la matière.

Photo issue du site LeQuotidienduPharmacien.fr

NOS AUTRES ACTIONS

L’URPS Pharmaciens agit, en lien étroit avec ses mandants, pour préserver le maillage officinal et favoriser l’innovation.

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